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Lou Palladium
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Lou Palladium
14 décembre 2005

Soirée DVD

2 films que je viens de voir ce soir en Dvd et que j'avais loupé au cinéma.

De battre mon coeur s'est arrêté. Un pseudo agent immobilier trafiquant minable couche avec la femme de son associé, vit dans le souvenir de sa mère et veille sur un père véreux (Neils Arestrup, répugnant). Il "règle ses pas sur les pas de son père" jusqu'au jours où une rencontre de fortune va lui faire espérer à un tournant dans sa vie, et rêve de pouvoir devenir le concertiste de talent qu'était sa mère. De ce personnage antipathique et anti héros, Audiard réussit à sortir la substantifique moelle et s'arrête sur quelques secondes d'humanité, où on le surprend apprendre quelques mots de français à sa professeur de piano chinoise, un moment bouleversant (la première scène du film) où il écoute son copain lui parler de la mort de son père, et soudain Romain Duris devient bien plus que le minable agent immobilier qu'il est dans le film. Réalisation très sensuelle, proche du corps, comme "Sur mes lèvres", l'inspiration en moins.On ne peut pas réaliser un chef d'oeuvre à chaque fois...         

18409617

Mar Adentro

A la suite d'un accident dont il a été victime dans sa jeunesse, Ramón ne peut plus bouger que la tête. "Enfermé dans son corps", il vit depuis presque trente ans prostré dans un lit. Sa seule ouverture sur le monde est la fenêtre de sa chambre à travers laquelle il "voyage" jusqu'à la mer toute proche ; cette mer qui lui a tant donné et tout repris.
Pourtant très entouré par sa famille, Ramón n'a plus qu'un seul désir : pouvoir décider de sa propre mort et terminer sa vie dans la dignité...Mar adentro est tiré d'une histoire vraie. Celle de Ramon Sampedro, devenu tétraplégique à la suite d'un accident, et qui s'est battu durant vingt-neuf ans pour le droit à l'euthanasie.Le cinéaste espagnol Alejandro Amenabar a découvert le destin hors-du-commun de son compatriote et en fait un film bouleversant qui chamboule bien des tabous et nous fait réflechir sur le thème douloureux de l'euthanasie. Rien à ajouter, si ce n'est un jeu d'acteurs assez extraordinaire, une mise en scène sobre et réussie, mais une scène finale dont aurait pu se passer et des moments où le réalisateur nous arrache un peu les larmes des yeux (ceci dit avec un tel sujet, on n'est pas dans la franche rigolade). A voir en ayant tout de même un moral d'acier.

Pour la petite anecdote, très bientôt à Lisbonne un bar portera le nom de ce beau film, mais on devrait plus y rigoler!

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