Angel...La grande déception
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas écrit quoi que ce soit sur ce blog. Mais ma très grande déception d'hier soir, après avoir visionné le Angel de François Ozon m'a donné envie de m'exprimer. J'avais à maintes occasions manqué ce rendez-vous de cinéma, et j'ai donc décidé de me rattraper en achetant exceptionnellement ce film en dvd alors que je ne l'avais pas vu dans une salle obscure.
Quelle ne fût pas ma désillusion: flânant du côté des drames hollywoodiens des années 50, Ozon nous assome délibérément des clichés les plus indigestes, des scènes les plus absurdes, de la guimauve de la pire espèce. Crinolines rose-bonbons, froufrous et taftas rouges, violons dégoulinants, attitudes posées (ah! la tête d'Angel pendant l'enterrement de son défunt mari!...), TOUT y passe...jusqu'à l'énervement, puis l'épuisement. Construit de la façon la plus conventionnelle qu'il soit, une heure d'apogée, une heure de déchéance, avec un fondu enchaîné interminable entre les deux pour enfoncer le clou, Ozon nous prend pour des idiots. Aime-t-il son héroine: si oui, pourquoi car elle est tout simplement détestable? Si non, pourquoi ne pas avoir créé un personnage qui aurait pu servir de contre poids à cette peste caricaturée (entre Nelly Olson et les méchantes soeurs de Cendrillon). On en reste estomaqué: comment Ozon après avoir réalisé des films aussi magnifiques que 8 femmes, Sous le sable, Le temps qui reste et j'en passe nous gratifie-t-il d'un téléfilm niet et visuellement râté?
Les questions bouillonnent encore dans ma tête ce matin: quélqu'un peut-il éclairer ma lanterne?